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Comment bien choisir, servir et déguster le champagne : les bases à connaître (et une cuvée à découvrir)

14 octobre 2025

Le champagne, on le connaît tous. On en a bu, on l’a offert, souvent sans vraiment savoir pourquoi on préfère telle cuvée ou tel style.

Et si, avant les fêtes (ou juste par curiosité), on prenait le temps de comprendre un peu mieux ce qu’il y a dans nos bulles ?
Derrière chaque bouteille, il y a un terroir, un assemblage, une main de vigneron et une multitude de petits détails qui changent tout : le cépage, le dosage, la température, le verre…

Cet article t’aide à (re)découvrir les bases pour mieux choisir, servir et déguster le champagne, sans chichi, mais avec justesse.

Et à la fin, je te présente une belle opportunité pour passer de la théorie à la pratique : une cuvée à la fois sincère, accessible et pleine de fraîcheur.

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Le champagne, un vin d’appellation et de terroir

Avant tout, rappelons que le champagne est une Appellation d’Origine Contrôlée (AOC) : il ne peut être produit que dans la région Champagne, selon un cahier des charges strict et un savoir-faire traditionnel transmis depuis des générations.

L’appellation d’origine protège la dénomination de certains produits agricoles en garantissant le respect d’une aire géographique délimitée et d’une méthode d’élaboration qui valorise le terroir.

C’est cette notion de terroir – ce lien entre le sol, le climat et la main du vigneron – qui confère au champagne son identité si singulière.

À savoir :

Toutes les bulles ne sont pas du champagne ! D’autres vins effervescents – comme le crémant, le cava ou plus récemment créé le BelBul  – obéissent eux aussi à leurs propres appellations et cahiers des charges.

Les informations qui suivent s’appliquent donc principalement au champagne, mais elles t’aideront aussi à mieux comprendre et choisir tes autres vins effervescents.

L’art de l’assemblage : la signature du champagne

Si le champagne est unique, c’est aussi grâce à son art de l’assemblage.
Contrairement à un vin tranquille produit à partir d’un seul cépage (variété de vigne) ou d’une seule parcelle, le champagne est souvent le fruit d’un savant mélange : plusieurs cépages, plusieurs années, parfois plusieurs terroirs. L’objectif ? Trouver l’équilibre parfait entre puissance, fraîcheur et rondeur et recréer, année après année, la signature propre à chaque maison ou vigneron.

Les trois cépages emblématiques

Trois cépages dominent l’appellation :

  • Le Chardonnay
  • Le Pinot Noir
  • Le Meunier

Selon leur proportion, le style du champagne changera radicalement.

À retenir :

  • Blanc de Blancs = uniquement Chardonnay
  • Blanc de Noirs = uniquement raisins noirs (Pinot Noir, Meunier)
  • Rosé = assemblage de vins blancs et rouges, ou obtenu par macération (méthode de saignée)

L’assemblage, signature du vigneron

L’assemblage est au champagne ce que la composition est à la musique : une question d’harmonie et d’émotion. Chaque maison cherche à exprimer un style, une constance ou une personnalité. Certains misent sur la régularité de leurs cuvées, d’autres sur la singularité d’un millésime (cuvée issue d’une seule année) exceptionnel.

C’est un travail d’équilibriste qui demande autant d’instinct que de technique, et c’est ce qui fait qu’aucune gorgée de champagne ne ressemble tout à fait à une autre.

Les dosages : la petite touche qui change tout

Si deux champagnes peuvent paraître très proches sur l’étiquette, une simple donnée peut tout changer à la dégustation : le dosage, c’est-à-dire la quantité de sucre ajoutée après la seconde fermentation en bouteille.

Ce sucre n’est pas là pour « adoucir » le vin au sens strict, mais pour équilibrer l’acidité naturelle du champagne et révéler ses arômes.

C’est cette étape, appelée liqueur d’expédition, qui détermine le style final de la cuvée : plus ou moins vif, plus ou moins rond, plus ou moins gourmand.

Les principales catégories de dosage

Type de champagneSucre (g/L)
Brut Nature< 3 g/L
Extra Brut< 6 g/L
Brut< 12 g/L
Extra Dry12—17 g/L
Sec17—32 g/L
Demi-Sec32—50 g/L
Doux> 50 g/L

Ce qu’il faut retenir, c’est que le dosage ne rend pas un champagne « meilleur » ou « moins bon » : il affine le profil gustatif selon la philosophie du producteur et le moment de dégustation visé. Quelques dégustations te révéleront rapidement à quel dosage va ta préférence (personnellement, je ne vais jamais au-delà du brut — au moins de sucre au mieux, et je ne te parle pas de calories…).

Déchiffrer les lettres en bas de l’étiquette

Quand on choisit une bouteille, on regarde souvent le nom de la maison, le type de champagne ou encore le dosage. Mais il y a un autre indice, souvent écrit en tout petit en bas de l’étiquette au dos de la bouteille, qui en dit long sur qui l’a produit : deux lettres mystérieuses comme NM, RM ou CM.

Ces mentions ne sont pas là pour la décoration : elles permettent de comprendre l’origine du champagne et le rôle de celui qui l’a élaboré.

CodeSignificationCe qu’il faut retenir
NMNégociant-ManipulantC’est une maison de champagne (souvent de grande marque) qui achète des raisins à différents producteurs et les vinifie dans ses propres caves.
RMRécoltant-ManipulantLe vigneron produit, vinifie et commercialise uniquement les vins issus de sa propre récolte. C’est souvent le choix des amateurs de champagnes « de terroir ».
RCRécoltant-CoopérateurLe producteur apporte ses raisins à une coopérative, puis récupère des vins prêts à être commercialisés sous son nom.
CMCoopérative de ManipulationUne coopérative qui élabore les champagnes issus des raisins de plusieurs vignerons adhérents.
NDNégociant-DistributeurIl achète des bouteilles déjà prêtes et les revend sous sa propre étiquette.
MAMarque d’AcheteurUne marque privée (souvent pour un restaurant, une enseigne ou un particulier) posée sur une cuvée existante.

Le détail qui fait la différence :

Si tu aimes les champagnes artisanaux, expressifs et ancrés dans leur terroir, repère la mention RM : c’est celle des vignerons indépendants qui signent leur propre vin du sol à la flûte.

Si au contraire tu recherches la régularité d’un style reconnaissable, les grandes maisons classées NM sont souvent un choix sûr.

Vieillissement et conservation : les règles d’or

Bonne nouvelle : quand tu achètes une bouteille de champagne, le plus gros du travail a déjà été fait. Autrement dit : il est prêt à être dégusté dès que tu le sors de sa boîte ou de ton frigo.

Et si tu souhaites le garder plus longtemps ?

Le champagne n’est pas réservé aux caves des collectionneurs : il peut aussi se conserver chez toi, à condition de respecter quelques règles simples. Voici les fondamentaux :

  • Température stable : entre 10 et 15 °C — évite les variations brusques.
  • Humidité élevée : entre 60 et 80 %, pour éviter le dessèchement du bouchon.
  • Aucune lumière directe : le champagne est sensible aux UV, qui altèrent ses arômes.
  • Zéro vibration et aucune odeur forte : pas de cave à côté de la chaudière ou des oignons !
  • Position : couchée ou debout, peu importe, tant que l’environnement reste frais et humide.

Astuce pratique :

Un coin sombre d’un placard, un cellier ou même une cave à vin électrique feront parfaitement l’affaire. L’essentiel est la stabilité : température, obscurité, tranquillité.

La dégustation : la meilleure partie de cette expérience

Si le champagne séduit autant, c’est qu’il ne se résume pas à des bulles : c’est une expérience. Du bruit du bouchon à la première gorgée, chaque geste compte pour révéler ce que ce vin a de plus délicat.

Trouver la température parfaite

Pour que la magie opère, le champagne doit être frais, mais pas glacé.
La température idéale se situe entre 8 et 10 °C : assez fraîche pour préserver la vivacité, mais suffisante pour libérer les arômes.

Le bon geste : plonge la bouteille 20 à 30 minutes dans un seau rempli à moitié d’eau et de glace avant de servir. Pas de congélateur, jamais : le choc thermique peut abîmer le vin… et parfois la bouteille.

Astuce à retenir :

Si le champagne sort du frigo, laisse-le reposer quelques minutes à température ambiante avant de le verser : cela suffit pour qu’il exprime toute sa palette aromatique.

Le moment du service

Oublie le « pop » théâtral : le vrai raffinement, c’est le psssht discret du bouchon qui s’échappe doucement.

  • Tiens la bouteille légèrement inclinée ;
  • Fais tourner délicatement le corps de la bouteille ;
  • Verse lentement le long de la paroi du verre pour préserver les bulles.

Le champagne, c’est un peu de maîtrise et beaucoup de respect.

Le bon verre, le bon plaisir

Si la flûte reste une icône, elle n’est pas la plus flatteuse pour les arômes. La forme tulipe, haute, ventrue et légèrement resserrée, reste l’alliée idéale : elle permet au vin de s’ouvrir tout en concentrant ses parfums.

Et s’il en reste ? Les bons gestes pour conserver une bouteille ouverte

Il reste un fond de champagne dans la bouteille (je vais omettre ce sacrilège)… dommage de le gaspiller, non ?

Bonne nouvelle : il est possible de le garder un peu, mais pas plus d’un ou deux jours, même avec les meilleurs outils.

Voici comment préserver au mieux la fraîcheur et les bulles.

Le bon accessoire

Oublie la petite cuillère dans le goulot : c’est une légende !

Pour conserver la pression et éviter que le vin ne s’évente, utilise un bouchon stoppeur spécialement conçu pour les vins effervescents.

Il se clipse hermétiquement sur le col de la bouteille et empêche le gaz carbonique de s’échapper. Personnellement, j’utilise celui-ci depuis au moins 20 ans, il ne m’a jamais déçue…

Et maintenant, place à la pratique…

Tu maîtrises désormais la théorie : les cépages, les dosages, la température idéale, le bon verre et même l’art de conserver les dernières bulles.

Mais comme pour tout vin, rien ne remplace l’expérience. Et pour passer à la pratique, voici une cuvée parfaite pour prolonger la découverte du champagne — accessible, sincère et pleine de fraîcheur.

Préambulles, la première cuvée de Margot Moons

Une entrepreneure qui fait pétiller les codes

Avant d’imaginer sa propre cuvée, Margot Moons évoluait déjà dans l’univers de la gastronomie depuis près de dix ans.
Elle a travaillé dans l’image des chefs étoilés – notamment Sang-Hoon Degeimbre et Giovanni Bruno – avant de ressentir le besoin de créer un projet qui lui appartienne vraiment.

« Je voulais raconter mon histoire, mon introduction au champagne, les coulisses tels que moi je les ai vécus. »

Son parcours l’a menée sur les routes champenoises pendant plus d’un an : rencontres avec les vignerons, apprentissage des méthodes de vinification, dégustations dans des galeries d’art… De cette immersion est née une idée claire : rendre le champagne plus lisible, plus accessible, sans en trahir la noblesse.

À la croisée de la tradition et de l’initiation

De cette aventure est née Préambulles, sa toute première cuvée. Pensée comme une porte d’entrée dans l’univers du champagne, elle s’adresse autant aux curieux qu’aux connaisseurs en quête d’un vin sincère, exigeant mais décomplexé.

« Je voulais créer une passerelle entre le monde du champagne et celles et ceux qui n’y sont pas encore entrés. »

Le nom dit tout : Préambulles, c’est une introduction, une première émotion, une invitation à découvrir le champagne autrement — un vin de partage plutôt qu’un vin de dégustation.

Champagne Préambulles Veuve Olivier et Fils

Une collaboration de terroir

Pour cette première cuvée, Margot s’est associée au Domaine Veuve Olivier & Fils, une maison familiale de la Montagne de Reims. À la manœuvre : Sandrine, qui incarne aujourd’hui la quatrième génération de vignerons et perpétue avec passion le savoir-faire de sa famille.

Leur statut de Récoltant-Manipulant signifie qu’ils élaborent leurs cuvées dans leurs propres caves, à partir de raisins issus et récoltés sur leur terroir. Un gage d’authenticité et de maîtrise, que l’on retrouve dans l’équilibre du vin.

Une bulle vive et une bouche gourmande

Préambulles, c’est avant tout un Blanc de Noirs composé de 65 % Pinot Noir et 35 % Meunier, sans Chardonnay. Un choix assumé pour créer un champagne plus clair, plus frais et plus direct, qui s’exprime dans la simplicité du moment.

« On a retravaillé la bulle plusieurs fois, je voulais qu’elle soit vive, mais qu’elle reste en bouche. »

Côté arômes, on retrouve la poire, les fleurs blanches, une touche briochée, et surtout cette texture délicate qui fait durer le plaisir.

Un champagne “d’accueil”, à partager

Préambulles n’est pas un champagne de dégustation silencieuse : c’est un champagne de rassemblement. Celui qu’on ouvre à plusieurs, à l’apéro ou au restaurant, pour célébrer le simple fait d’être ensemble.

« Je voulais quelque chose de facile à boire, un champagne clair, frais, qu’on partage à cinq ou six. »

Résultat : un vin lumineux, généreux, aux bulles fines et à l’esprit joyeux — le genre de bouteille qui met tout le monde d’accord avant même de trinquer.

Comment se procurer Préambulles ?

Après son lancement à Bruxelles, Préambulles poursuit désormais son chemin et la bonne nouvelle, c’est que vous pouvez toujours vous le procurer.

La cuvée est disponible en commande directe auprès de Margot Moons, pour celles et ceux qui souhaitent prolonger l’expérience à la maison ou offrir une belle découverte à leurs proches.

📩 Commandes par e-mail : info@margotmoons.com
💶 Prix : 41 € la bouteille, 246 € le carton de 6 bouteilles
🚚 Livraison offerte dans les 19 communes de Bruxelles

Une belle occasion de faire pétiller vos nouvelles connaissances… dès la première coupe.

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