“Tiens, j’ai vu sur Facebook qu’un nouveau restaurant allait ouvrir dans le village »
« C’est vrai ? Où ? »
« Rue Saint-Antoine, mais je ne vois vraiment pas où… »
Il a fallu quelques semaines pour que l’on voie naître l’Entre d’Eux, niché à l’arrière d’une villa, « la dernière maison sur la gauche quand tu vas vers Gouy ».
Il y a quelques jours, j’ai enfin testé cette adresse, et comme à mon habitude, je partage avec vous cette découverte.
L’Entre d’Eux :
L’ouverture d’un restaurant, je trouve que c’est toujours un événement particulier. C’est la même chose pour tout commerce, tout business. Une personne, deux, voire plus, décide de se lancer, de créer son avenir professionnel, de vivre de sa passion, sans filet de sécurité.
Quand un restaurant ouvre dans ton « petit » village, cette aventure prend une dimension toute particulière. Elle modifie le paysage, l’histoire du village. Tu espères encore plus que d’habitude que ce sera top, que ça marchera et que cette aventure perdurera.
L’Entre d’Eux, c’est le restaurant d’un couple, Caroline et Alexandre. Lui est en salle, elle au fourneau. Une femme cheffe. Vous savez que ça me touche.
Sur leur site, vous lirez que Caroline a fait ses armes à la Maison Marit et à l’Essentiel. Elle propose donc naturellement une cuisine gastronomique.
La cuisine :
Dans les prochaines photos, je vous ferai découvrir les assiettes dégustées, mais avant cela, je voulais vous parler de la démarche très locale du restaurant.
Le restaurant s’approvisionne en légumes chez le nouveau maraîcher bio de la commune, « La tête dans les salades ». Nous avons donc deux aventures qui démarrent en même temps et je trouve ça merveilleux qu’une synergie ait déjà été trouvée. La démarche de « La tête dans les salades », c’est le retour à une consommation bio, locale et de saison. La logique qui est cruciale de se rappeler dans notre société de consommation. Non, on ne mange pas des tomates toute l’année et non, on n’achète pas sa ciboulette dans une barquette en plastique en provenance d’Israel.
Et en vous écrivant cela, je ne peux m’empêcher de revoir Alain Passard, chef triplement étoilé du prestigieux restaurant l’Arpège dire dans un reportage : « Pas une seule tomate ne franchira la porte de ma cuisine avant le mois de juillet ! ».
Travailler des produits de saison, locaux et bio n’est pas chose aisée, cela force la créativité, pour le plus grand plaisir des gourmands.
La carte :
Pour cette soirée, nous avons choisi de partir sur le menu, à 34 eur : entrée, plat, dessert. La carte est bien diversifiée et vous propose actuellement 3 entrées, 4 plats et 4 desserts.
La soirée a commencé par une jolie mise en bouche…Rappelez-moi de noter le détail des mises en bouche servies, j’oublie à chaque fois l’appellation exacte ! À me baser sur le souvenir culinaire, j’en oublie les mots utilisés…
En entrée, j’ai choisi le Carpaccio de tomates en couleurs, crevettes grises et anguille fumée. Une très très belle assiette, très fraîche et effectivement colorée.
En plat, impossible de ne pas me laisser séduire par le Croustillant de ris de veau. L’association avec l’aubergine et le coulis de tomates m’intriguait un peu, mais ça marche. La cuisson des ris de veau est impeccable et la quantité plus que suffisante. Je n’ai pas touché à la déco en tapenade, question de goût.
Visuellement, mon œil rigoureux et sensible aux détails a tout de suite remarqué une trace de sauce oubliée. Dans l’absolu, on s’en fout un peu, ça n’enlève rien à la qualité du plat et peu de personnes voient ce type de détail. Je trouve juste dommage de travailler si dur sur une assiette et de la laisser sortir ainsi de la cuisine. J’ai eu la même chose avec mon assiette de fromage. Une toute petite trace de sirop de liège laissée sur une belle assiette blanche. Mais je le redis : là c’est mon côté « c’est peut-être un détail pour vous » qui parle.
La carte des vins offre un beau choix, tant en termes de vins classiques que de vins bios. J’ai regretté que le menu ne soit pas proposé avec un accord vin ou qu’il n’y ai pas plus de vins disponibles au verre. Seul un blanc et un rouge sont proposés au verre, ce qui offre très peu de personnalisation.
L’addition pour 2 apéros, 2 menus et 4 verres de vin s’élevait à 106 eur, sachant que pour mon menu étaient compté 5 eur de supplément pour le croustillant de ris de veau et 2 eur pour mon assiette de fromage.
Si le service est accueillant et sympathique, nous avons regretté de devoir attendre si longtemps. Il est vrai que le restaurant était complet, mais arrivées à 19h30, nous n’avons reçu notre entrée qu’à 20h30. Sur le site, vous lirez que travailler des produits frais peut créer de l’attente. Si je le comprends très bien et suis entièrement d’accord avec le principe, je pense que notre attente était plutôt due à l’organisation du service qui peut être améliorée.
En conclusion, je vous invite à découvrir cette nouvelle adresse. Tous les éléments sont réunis pour que ce couple de jeunes restaurateurs réussisse son pari ! Soutenez-les en leur rendant visite !
PS: enfin un restaurant où l’on est assis très confortablement !
rue Saint-Antoine 84 à 6230 Pont-à-Celles
0473/83 76 25
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